Depuis 2018, ADRA soutient le projet « EL EMEL » en collaboration avec l’association locale AMSPHL
(Association Mauritanienne de Soutien aux Personnes Handicapées par la Lèpre), visant à créer des habitations salubres pour les personnes malades
ou mutilées par la lèpre en recyclant des bouteilles en plastique usagées.
La technique utilisée est simple : utiliser les matières premières les plus présentes en Mauritanie (le sable et les bouteilles en plastique usagées) pour construire les murs des habitations. Chaque maison dispose également de fenêtres, de portes et de sanitaires.
À l’heure des défis environnementaux, ce projet présente de nombreux avantages : contribution à l’amélioration des conditions humaines et sanitaires d’une population marginalisée, respect de l’environnement, utilisation de matériaux recyclés peu coûteux, etc.
La pauvreté en Mauritanie est souvent liée à la question de l’éducation, de sa qualité et de son accès. Manque de moyens, classes surpeuplées, professeurs sous-payés, etc. amènent de nombreux jeunes à quitter l’école sans maîtriser la lecture et l’écriture de l’une des deux langues nationales (français ou arabe). Cette méconnaissance, ains
que d’autres lacunes scolaires, sont autant de freins dans la recherche d’un emploi. Ce centre cible ces jeunes en particulier afin de leur fournir une formation aux langues nationales, à l’anglais et à l’informatique, améliorant ainsi leurs chances sur le marché de l’emploi.
Outre l’aspect éducatif, le centre contribue également à l’amélioration des conditions sanitaires et économiques d’une population fortement marginalisée grâce à l’incorporation d’une clinique de premiers soins, d’une librairie et d’une cafétéria pour les étudiants.
Le centre d’apprentissage est construit en utilisant la même technique de recyclage de bouteilles en plastique et bénéficiera, en plus, de panneaux solaires et d’un système de filtration d’eau.
Ce centre a également pour objectif de soutenir et de promouvoir le développement durable (éducatif, économique, écologique, etc.) pour l’ensemble de la communauté et se veut être un lieu d’accueil et d’opportunités pour tous les habitants d’El Mina.
En 2000, elle crée une association appelée «Takedoum Wel Emel» (1) afin de promouvoir l’entraide entre les femmes seules et de leur fournir du travail. Malheureusement, en 2013, sa soeur perd la vie durant son accouchement, laissant sa fille à charge de Fatimatou. Loin de baisser les bras, elle décide d’intensifier son travail au sein de l’association.
"Pour pouvoir joindre les deux bouts, nous les femmes de la coopérative, vendons des mulafas (2) avant des événements importants, lorsqu’on est certaines qu’elles se vendront".
Mais ce n’est pas tout : les femmes de la coopérative assurent aussi la gestion de certaines boutiques et élèvent du bétail.
Un jour, une voiture percute la façade du siège de la coopérative et endommage la structure du bâtiment. Sans les fonds pour reconstruire le bâtiment, les membres de la coopérative effectuent une réparation temporaire pour que le siège puisse continuer à aider les femmes du quartier.
En 2019, le projet El Emel d’ADRA a permis de reconstruire la structure du bâtiment en recyclant des bouteilles en plastique. Le siège de la coopérative permet maintenant la fabrication et la vente de mulafas mais est aussi un centre d’apprentissage des langues pour les enfants ayant des problèmes scolaires.
«Je suis reconnaissante envers ADRA de nous avoir donné un bâtiment solide et durable sur une route très fréquentée. Mon rêve est que nous ayons un jour un programme d’alphabétisation et d’apprentissage du calcul pour les femmes de la coopérative qui ne savent ni lire, ni écrire.»
FATIMATOU
(1) "Progrès et espoir"
(2) Robes amples traditionnelles berbères, souvent brodées
Alors soutenez le projet El Emel
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Avec MAURITANIE en communication