Témoignages :

Refugies Claire – bénévole Safe Place for Refugees: Un miracle a eu lieu chez nous aujourd'hui !

“Je conduis les minibus de temps à autre, ne pouvant héberger (chéri pas vraiment d'accord).

Hier soir je devais ramener 4 invités pour 2 foyers de ma région. Une des deux hébergeuses se foule le pied juste avant mon rendez-vous avec le minibus de Magali, "m'obligeant" à improviser !

Petite discussion avec mon chéri : "Bon, ramène-les à la maison, mais c'est toi qui t'en occupes". Lever à midi, brunch, puis hop, nos deux gaillards veulent prendre l'air dans le jardin . Ils rejoignent mon chéri, en train d'agrandir l'abri de nos ânes et...ne réapparaissent pas ! Mon fils arrive, pour aller promener les ânes avec moi. Nos deux invités préfèrent continuer à travailler dans le pré (tronçonneuse, marteau...) Nous revenons deux bonnes heures plus tard et retrouvons les 3 larrons, copains comme s'ils se connaissaient depuis toujours !

Et...l'abri de jardin est terminé ! Il était prévu que M et S soient hébergés dimanche par un relais mais plus question... Mon chéri veut qu'ils restent ! ”

Dolores – Hébergeuse de migrants: Un grand merci et encore bravo pour l’énergie que vous y mettez.

Jean-Yves – Hébergeur de migrants : Énorme, ce que vous faites c’est vraiment génial.


Refugies

Interview: Dan Gagnon

Qu’est-ce qui t’a donné envie de t’engager auprès d’ADRA ?

L’an dernier, j’ai participé au Ration Meal Challenge, j’avais trouvé la mobilisation originale. Et cette année, on m’a proposé de devenir co-pilote pour Safe Place.

Safe Place for Refugees, c’est une situation vraiment particulière à la Belgique, qui forcément touche tout le monde. J’avais donc envie d’aller sur le terrain pour comprendre et ne pas tomber dans la catégorie des gens qui ont plus d’opinions que de connaissances.

Comment t’es-tu senti la première fois que tu es arrivé au parc Maximilien ?

Pas à l’aise.

Il y a un espèce de sentiment de se détester soi-même parce qu’on se dit « oh je me sens pas à l’aise » et puis on se dit mais « tais-toi, gagne un minimum de décence humaine ! On s’en moque que tu ne sois pas à l’aise, ton malaise ne pèse rien dans la balance de ce qui est en train de se passer ». Il fallait surtout essayer de s’oublier soi-même et de recevoir le plus possible pour voir la réalité.

Tu as conduit des réfugiés chez des hébergeurs, est-ce que certaines choses t’ont marquées ?

Oui, c’était normal !

Ils se connaissaient un peu, ils se parlaient de manière normale. Les hébergeurs chez qui on frappait, ils disaient « ah, salut Jonathan, ça va ? », puis ils saluaient les réfugiés de manière normale. Comme ci-après une nuit passée sous le même toit, un petit-déjeuner partagé, cette situation n’avait plus rien de bizarre.

Qu’est-ce que tu gardes de cette expérience ?

Plein de gens ont besoin d’aide et pleins de gens veulent aider. Dans ce cas-ci, au parc Maximilien, ça a été vraiment une initiative citoyenne. Je dirais que si vous cherchez à aider, aidez ceux qui créent le pont, je pense que c’est le plus efficace. Et je trouve qu’une organisation comme ADRA a vraiment fait quelque chose de positif, juste le petit coup de pouce pour relier des gens qui ont un grand coeur mais qui ne savent pas comment agir ou qui ont certaines peurs, et des gens qui ont grand besoin parce que eux aussi ils sont un peu terrifiés.

C’est peut-être ça qui m’a le plus marqué : l’importance du lien, l’importance du pont que ADRA tente de construire.

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