Au sein d’ADRA, tous les projets proviennent d’une demande locale (d’un village, d’une communauté,…) et suivent la même procédure afin de miser sur l’efficacité de la réponse apportée.
Petit aperçu non exhaustif des étapes d’élaboration et de réalisation d’un projet :
Les communautés locales sont consultées par le bureau ADRA du pays afin de connaître leurs besoins réels.
Ces besoins sont analysés, précisés, structurés en étroite collaboration avec les différents acteurs locaux et viennent enrichir un diagnostic de territoire permettant aux équipes d’ADRA d’élaborer un plan d’actions.
Ces équipes de travailleurs, composées essentiellement de gens locaux, apportent également leur expertise et leur connaissance de terrain.
A l’aide du plan d’actions, des projets concrets sont élaborés, budgétisés et proposés aux bureaux d’ADRA partenaires en vue du financement.
Le bureau « donateur » transmet ensuite son avis, ses conseils, sur le projet (avant sa mise en place) en vue de l’améliorer et de le clarifier au besoin.
Le projet est mis en place par les équipes du bureau « demandeur » avec le soutien des communautés bénéficiaires. Le bureau « donateur » assure un suivi régulier et une communication vers ses propres donateurs.
Enfin, pour clôturer le projet, une évaluation est réalisée en fonction d’indicateurs de réussite précisés dans l’élaboration du projet.
En dehors de l’aide d’urgence lors d’événements exceptionnels (ouragan, tremblement de terre, conflit,…), les projets d’ADRA visent toujours à plus ou moins long terme l’autonomie des bénéficiaires.
Il ne s’agit pas de donner une aide ponctuelle annuelle sur une durée indéterminée mais plutôt de donner des clés aux bénéficiaires pour qu’ils puissent être acteurs d’un changement durable.
Par exemple, en Mongolie, plutôt que de distribuer des paquets de légumes, nous amenons les populations à les cultiver, les consommer et, pourquoi pas, à vendre les surplus.
Les projets d’ADRA abordent toujours plusieurs aspects (économie, santé, environnement…) avec une vision d’ensemble du problème rencontré.
Par exemple, il ne s’agit pas simplement d’approvisionner un village en eau potable mais également de proposer des formations à l’hygiène (santé), à l’utilisation rationnelle de l’eau (environnement), tout en s’assurant que les populations puissent entretenir le système par elles-mêmes (autosuffisance) voire qu’elles puissent utiliser l’eau pour augmenter la production agricole (économique).
Dans la plupart des projets d’ADRA, le bénéficiaire devra lui aussi contribuer à la mise en place du projet par un investissement personnel correspondant à minimum 10% de la valeur totale du projet.
Cet investissement peut être financier mais il peut également correspondre à du temps de travail, à la fourniture des matériaux de construction, etc.
Mais au-delà de cet engagement « physique », une implication « morale » est également demandée dans les formations, le partage de l’information ou tout autre élément permettant la réussite du projet.
Faire preuve de motivation est donc une condition non-négociable dans la poursuite d’un projet.
Les bureaux d’ADRA misent avant tout sur les compétences locales pour se structurer.
De ce fait, l’essentiel du personnel est originaire du pays où le bureau se situe.
Ceci rend l’action d’ADRA encore plus efficace et pérenne car ce sont des locaux qui s’adressent aux locaux. De plus, l’incorporation de travailleurs du pays dans les actions d’ADRA amène des changements de fond au sein même de la société.
ADRA donne la priorité aux projets en limitant les coûts administratifs au maximum.
Cette volonté de rationalisation et un mode de fonctionnement unique lui permettent d’utiliser près de 90% des dons directement dans des actions sur le terrain.
Ce chiffre atteint même 93% en ce qui concerne le bureau belge (chiffre 2015).
Avec 30 millions de personnes aidées chaque année et une reconnaissance par les plus hautes instances pour l’efficacité des actions mises en place (ONU, PAM, UNESCO…),
ADRA est une ONG qui compte dans le paysage de la coopération internationale. En Belgique, elle bénéficie de la reconnaissance des autorités et peut, de ce fait,
délivrer une attestation fiscale pour tout versement annuel de minimum 40 euros.
Avec des audits réguliers tant au niveau international que national, ADRA met la transparence au cœur de son action.
En Belgique, le bureau fonctionne sous la forme d’une asbl avec des comptes annuels publics présentés à l’assemblée générale et révisés par un bureau extérieur, des statuts publiés au moniteur belge, des communications régulières auprès des donateurs…
L’ONG ADRA, avec plus de 130 bureaux à travers le monde fonctionne comme un réseau, c'est-à-dire que chaque bureau (comme le bureau belge) est complètement indépendant et élabore des partenariats (financier, de compétences…) avec les autres bureaux en fonction de ses besoins, de ses projets.
Indépendant mais pas tout seul puisque l’échelon international ainsi que les bureaux régionaux fournissent un soutien et s’assurent du respect de l’idéologie qui rend l’ONG unique.
Ce mode de fonctionnement en réseau tranche avec l’organisation pyramidale classique où l’échelon international est plutôt décisionnaire et l’échelon de « terrain » exécutant.
Outre cette structure différente, l’ONG ADRA, tout comme Caritas international, Solidarité Protestante, est issue du milieu chrétien, et plus particulièrement de celui de l'Église Adventiste.
De ce fait, elle incorpore les valeurs chrétiennes dans son mode de fonctionnement mais refuse toute forme de prosélytisme, d’influence dans son action de terrain.
Son but premier est d'améliorer et de revaloriser la vie des populations défavorisées en amenant les bénéficiaires à une autonomie économique, afin qu’ils puissent assumer leur propre existence.
Le mot d'ordre d'ADRA est "Changer le monde, une vie à la fois".