Une crise humanitaire catastrophique

après de violents combats

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Le 31 mai 2023, après 7 semaines de conflit, Aljazeera a rapporté que les efforts visant à mettre fin à la guerre au Soudan, ont subi un revers majeur lorsque l’armée soudanaise a suspendu les pourparlers avec ses forces paramilitaires rivales, les Forces de Soutien Rapide (RSF). Le commandement général des forces armées a déclaré dans un communiqué mercredi qu’il suspendait les pourparlers, accusant l’autre partie d’un manque d’engagement dans la mise en œuvre des termes de l’accord et d’une violation continue du cessez-le-feu.

Khartoum, la capitale du Soudan, est actuellement une zone de guerre. Les combats ont éclaté le 15 avril et ont déjà touché plus de 15 millions de personnes. Il y a des pénuries alimentaires, les services de santé s’effondrent. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, environ 16 % des hôpitaux de Khartoum fonctionnent encore.

Les informations diffusées par Eye Radio indiquent que la guerre a déjà tué au moins 1.800 personnes, selon le Armed Conflict Location and Event Data Project (projet de données sur les lieux et les événements des conflits armés). Plus d’un million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et près de 350.000 ont fui vers d’autres pays, selon les Nations unies.

24,7 millions de personnes, dont 13,6 millions d’enfants, ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence. 620.000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, la moitié d’entre eux risquant de mourir s’ils ne sont pas secourus rapidement. Plus de 1,6 million de personnes ont été déplacées par le conflit armé. Plusieurs sources affirment que les civils du Darfour continuent d’être attaqués, que des districts entiers ont été réduits en cendres et que des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir vers le Tchad voisin. La poursuite des combats au Soudan, malgré les divers accords de cessez-le-feu précaires, a eu pour effet d’aggraver la situation humanitaire dans le pays et d’accroître les déplacements.

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"Le fait que quelqu'un mette sa vie en jeu pour nous protéger me dépasse."

Sudan - Martin

Martin Sjølander et sa collègue d’ADRA Soudan, distribuent des fournitures d’urgence.

« Alors que nous quittions l'immeuble de bureaux où nous étions logés pendant la première semaine du conflit, l'un des gardes s'est approché de moi et a voulu me montrer quelque chose. Il tenait trois grosses balles dans sa main. Il m'a dit : "Nous les avons trouvées dans la cour en début de semaine et nous ne voulions pas vous effrayer en vous les montrant. Mais je veux que vous sachiez que Dieu vous a protégés". Ce garde traversait chaque jour les zones de guerre de la ville pour nous protéger, en effectuant un service de 48 heures. Normalement, les gardes ne travaillent que huit heures, mais lorsque la guerre a commencé, il ne restait plus que deux gardes et ils se sont relayés pour nous protéger. »
Martin Sjølander
Country Director ADRA Sudan
Project visit to the Norad-funded Reflect project, March 2007.
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White Nile NFI distribution

Des survivants ont raconté des histoires poignantes dans d'autres régions du Darfour occidental :

« L'armée nous bombarde et les RSF sont dispersées dans les rues, et le citoyen paie le prix de la guerre. »
Sami el-Tayeb, 47 ans
habitant d'Omdurman
« Dans le sud de Khartoum, nous vivons dans la terreur des violents bombardements, du bruit des canons antiaériens et des coupures d'électricité. Nous vivons un véritable enfer. »
Sara Hassan
habitante de Kartoum
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WASH NFI Distribution in Blue Nile

ADRA en première ligne

Les activités d’ADRA se déroulent actuellement dans les États du Nil blanc et du Nil bleu, où la situation sécuritaire est calme et où le terrain est accessible. ADRA a commencé ses activités de réponse d’urgence dans l’État de Gezira en répondant aux besoins les plus urgents en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène. 

Dans le Nil blanc, ADRA continue à travailler avec le HCR pour mettre en œuvre une réponse d’urgence pour les personnes 

déplacées et les réfugiés du Sud-Soudan, en fournissant des abris, des articles de première nécessité et des services d’hygiène.

Dans le Nil Bleu, ADRA, par le biais du projet RAWA, a continué à distribuer des semences certifiées et des outils agricoles, des fournitures d’urgence aux personnes déplacées et aux rapatriés. En outre, ADRA continue à réhabiliter des points d’eau, des Hafffirs, des cours d’eau, afin de garantir l’accès à l’eau pour les bénéficiaires.

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ADRA, à travers sa réponse d’urgence initiale, répondra aux besoins d’accès en eau pour les personnes déplacées.

Plus précisément, via la réhabilitation des latrines communales, des clôtures de protection du système solaire et l’installation de systèmes d’alimentation solaire aux stations de pompage d’eau afin d’assurer un accès constant à l’eau pour les personnes déplacées hébergées dans l’État de Gezira.

Au Darfour occidental et à Khartoum, les activités d’ADRA sont toujours suspendues en raison de la grande insécurité.  La situation dans l’ouest du Darfour s’est aggravée avec les récents affrontements intercommunautaires. La ville d’El Geneina a été réduite à néant, y compris la plupart des services sociaux. ADRA travaille en étroite collaboration avec le reste des organisations afin de trouver un corridor humanitaire plus sûr pour desservir les personnes affectées à la fois à Khartoum et dans l’État du Darfour occidental.

WhiteNile Shelter Item Distributions

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Avec URGENCE en communication