écologie et innovation

au service des plus vulnérables

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ADRA Belgium, avec ses partenaires locaux et internationaux, soutient des projets alliant développement durable et innovation depuis 2018 en Mauritanie. Le besoin de logements décents, de formations mais aussi les préoccupations environnementales ont donné naissance à des projets de construction ambitieux et innovants. L’un d’entre eux, le projet «El-Emel», ou en français «l’Espoir», a d’ailleurs été présenté en 2020 lors d’une exposition photo exceptionnelle, organisée en partenariat avec la Ville de Bruxelles.

La Mauritanie se classe au 126ème rang de l’indice de développement humain (IDH- 2018) sur 152 pays et territoires recensés. Concrètement, cela se traduit par une mauvaise distribution des ressources, des difficultés d’accès à l’eau potable, de l’insécurité alimentaire, etc. pour près de 3,5 millions d’habitants.

Parmi eux, les victimes de la lèpre sont particulièrement vulnérables. En raison des mutilations suite à leur maladie, ils sont marginalisés, exclus de la vie sociale et économique, même après leur guérison.

Contraints de mendier et de vivre dans des conditions précaires, ils n’ont pas les moyens de se payer un logement décent et vivent souvent dans des m’bars (cabanes faites de bois et de vieilles tôles – voir photo). Ces habitations sont, la plupart du temps, construites dans des lieux insalubres, entraînant souvent des complications de santé et des problèmes de sécurité.

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Le projet « El Emel », construire en recyclant (2018-2021)

En collaboration avec l’association locale AMSPHL (Association Mauri­tanienne de Soutien aux Personnes Handicapées par la Lèpre), ADRA a commencé dès 2018 à construire des habitations décentes pour les per­sonnes malades ou mutilées par la lèpre en recyclant des bouteilles en plastique usagées. La technique utili­sée est simple : les matières premières les plus présentes en Mauritanie (le sable et les bouteilles en plastique usa­gées) sont utilisées pour construire les murs des habitations (plus de 8.000 bouteilles par maison). Chaque mai­son dispose de fenêtres, de portes et de sanitaires. Avec cette technique in­novante, 15 maisons « en bouteilles » ont été construites pour des familles de lépreux en situation de grande préca­rité et des dizaines de travailleurs ont été formés aux nouvelles techniques de construction depuis 2018.

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Une nouvelle maison pour Oumou El Khairy

Oumou est une femme de 60 ans et survivante de la lèpre. Elle a vécu la majeure partie de sa vie dans un m’bar, une tente au toit fixe, vulnérable aux intempéries.

Veuve depuis 25 ans, elle subvient difficilement aux besoins de sa famille en raison des effets de la lèpre et du manque de formation pour trouver un bon emploi. Elle partage son espace de vie avec les 10 membres de sa famille, dont deux enfants handicapés mentaux. ADRA Mauritanie, en partenariat avec ADRA Belgium, lui a construit une petite maison en béton et en bouteilles en plastique recyclées qui la protégera de la pluie, du froid, du vent et du sable.

Oumou El Kairy et sa famille dans leur ancienne habitation.
Vue de l'ancienne (devant) et de la nouvelle (deriière) habitation de Oumou et de sa famille.
Oumou El Khairy et M. Bakar, le président de l'association des lépreux devant la nouvelle habitation.

Le centre d’apprentissage (2020-2021)

ADRA a également investi dans la construction d’un centre éducatif multifonctionnel à El Mina, l’un des quartiers les plus pauvres de la capitale Nouakchott, en utilisant les mêmes techniques de construction. Unique en son genre, 40.000 bouteilles ont été nécessaires pour sa construction en remplacement des briques « classiques ». Il bénéficie également de panneaux solaires et d’un système de filtration de l’eau dans une perspective d’utilisation rationnelle des ressources.

L’objectif de ce centre est de soutenir et de promouvoir le développement durable de l’ensemble de la communauté (éducation des plus jeunes, formation à l’emploi, sensibilisation en tout genre, etc.) via un lieu de rencontre offrant des opportunités à tous les habitants. Doté d’une salle polyvalente, d’une salle de formation, d’une librairie, d’une cafétéria, de bureaux et d’un cabinet médical, il améliorera durablement les conditions sanitaires, économiques et sociales d’une population fortement marginalisée.

La pandémie a entraîné des retards dans le projet, mais la construction du centre est maintenant en phase de finalisation et les locaux sont en cours d’aménagement. L’ensemble sera donc complètement opérationnel d’ici la fin de l’année.

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