amélioration de l'accès à l'eau
dans le guidimakha
La Mauritanie compte 3.5 millions d’habitants dont la moitié réside en milieu rural. Depuis plusieurs années, le pays connait une croissance économique soutenue qui contribue au recul de la pauvreté. Cependant, les défis restent nombreux, notamment dans les secteurs tels que l’eau, l’assainissement et l’hygiène, qui sont des priorités nationales de développement. Pour contribuer à un changement positif face à cette situation, ADRA Belgium soutient un projet d’approvisionnement en eau potable (AEP) dans la localité Alana (région du Guidimakha), l’une des plus pauvres du pays.
Risques sanitaires et malnutrition
Malgré les efforts du pays et l’appui des partenaires gouvernementaux, l’accès à l’eau et l’assainissement en Mauritanie sont encore loin d’être suffisants, notamment dans les zones rurales. En effet, 42% des populations n’y ont toujours pas accès.
Dans la région du Guidimakha, l’accès limité à l’eau est un véritable défi pour les populations. Dans certains villages éloignés, les ménages s’approvisionnent à partir de puisards mal entretenus ou parcourent plusieurs kilomètres pour chercher de l’eau. Contraints de consommer les eaux des puits et autres points non protégés, ils sont exposés aux maladies (diarrhée, parasites intestinaux, etc.). Les premières victimes sont les enfants, déjà fragilisés par la malnutrition.
De l’eau potable pour une communauté autonome
En collaboration avec ADRA Netherlands et ADRA France, nous avons uni nos forces aux côtés d’ADRA Mauritanie pour améliorer l’accès à l’eau potable pour 400 habitants d’Alana. Le projet a permis la construction d’une Alimentation en Eau Potable (AEP) comprenant un forage avec un système de pompe solaire, un château d’eau et deux bornes fontaines. Il a également soutenu les activités de la coopérative agricole du village qui a connu un arrêt à cause du manque d’eau.
Le projet est soutenu par les autorités locales qui ont contribué au renforcement des capacités des villageois au niveau de la gestion, l’entretien et la durabilité du point d’eau. Un comité de gestion d’eau a été formé et sera responsable de mettre en place un fonds pour couvrir les pannes et l’entretien des infrastructures. Le projet adopte une approche inclusive des bénéficiaires, des autorités locales et d’une entreprise locale pour atteindre les résultats attendus et améliorer les conditions de vie des populations.
soutien aux femmes en coopérative
La fédération des coopératives des femmes du Guidimakha est également impliquée dans le projet par le biais des activités agricoles soutenues.
Certaines femmes déjà organisées en coopératives, pratiquent plusieurs activités telles que des petits commerces, la poterie, la fabrication de chlore et le maraîchage. La disponibilité de l’eau permettra d’améliorer les cultures des coopératives et d’accroitre leur production. De plus, les actions de formation et de sensibilisation des femmes et des villageois sont organisées pour une meilleure gestion des installations.
Nous vous présentons Aminata
Aminata a 14 ans. Sa mère, partie trop tôt, est décédée il y a cinq ans. Elle étudie à Dafort, la ville la plus proche, et rêve de devenir enseignante pour contribuer, elle aussi, à l’éducation des générations futures de son village. Malheureusement, sa vie quotidienne ne lui permet pas d’étudier efficacement. Après ses cours, elle rentre chez elle, aide à cuisiner, fait le ménage, garde ses neveux et coud avec sa grand-mère pour gagner un peu d’argent. Elles vendent le tissu pour 10 dollars, avec un bénéfice de 3 dollars chacune. Comme si cela ne suffisait pas, elle doit aussi aller chercher de l’eau. Il lui faut 3 heures de marche aller-retour dans la chaleur étouffante pour atteindre la source. Ce forage lui fait gagner de précieuses heures qu’elle peut utiliser pour étudier et coudre davantage afin d’augmenter ses revenus.
Nous vous présentons Moussa
Moussa, 41ans, et son épouse sont parents de 7 enfants. Chaque matin, il part traire ses vaches. Les après-midis, il cherche des pâturages afin que ses vaches puissent brouter. Le soir venu, il trait de nouveau ses vaches. La construction de ce forage va permettre à son élevage de boire une eau de qualité, donc d’être en meilleure santé pour produire du lait. Cela permettra aussi à sa femme de faire du jardinage, de cultiver des légumes et de contribuer ainsi aux besoins de la famille.