accueil des réfugiés
que savons-nous vraiment ?
2015, 2016, 2017, 2018… On les appelle réfugiés, exilés ou migrants. Ils se succèdent dans nos pays, suscitent souvent la peur, l’incompréhension, voire la haine. Au cœur de nombreuses questions politiques, leur place dans notre société pose question. Leur point commun ?
La recherche d’une vie meilleure…
L'histoire de M
Ce n’est pas par plaisir ou par soif d’aventure qu’il a quitté son pays, son foyer. Non, il a fui la guerre, la violence et la faim. Il est parti avec l’espoir de toute une famille sur les épaules et avec pour seul objectif un avenir meilleur pour eux, pour lui. Il finira par nous montrer des photos sur son téléphone d’une violence à peine croyable… des balles, du sang. On ne peut qu’imaginer ce qu’il a pu subir du haut de ses 19 ans. La suite de son parcours est tout aussi tragique: les mines d’or du Darfour avec des conditions de travail proches de l’esclavage, la Libye où il a attendu plusieurs semaines en prison, un passage par bateau pour l’Italie et un naufrage en pleine Méditerranée où il verra disparaître plusieurs de ses compagnons d’infortune… Il ne doit sa survie qu’à l’arrivée des gardes côte italiens, 15 minutes après le naufrage. Et aujourd’hui ? Il dort à même le sol dans le froid du parc Maximilien !
Journée mondiale des réfugiés
La journée mondiale des réfugiés est une journée internationale afin de rendre hommage aux réfugiés à travers le monde entier. Célébrée chaque année le 20 juin, elle met en lumière la persévérance et le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays d’origine pour échapper au conflit ou à la persécution. C’est l’occasion de favoriser une meilleure compréhension et une plus grande empathie sur le destin des réfugiés et de faire connaître leur résilience alors qu’ils démarrent une nouvelle vie. La journée mondiale des réfugiés mobilise des ressources pour que les personnes réfugiées puissent non seulement survivre mais aussi s’épanouir.
Un drapeau symbolique
Ils viennent de pays différents, ont été élevés dans des cultures différentes et parlent des langues différentes. Cependant, une chose les réunit tous : la volonté de trouver un endroit où se sentir chez soi. Les réfugiés sont unis par ce même espoir. Aujourd’hui, ils sont également unis par un drapeau. Un drapeau orange et noir, inspiré des gilets de sauvetage que de nombreux enfants, femmes et hommes ont dû porter dans leur quête d’une terre plus sûre où vivre. Un drapeau orange et noir, comme symbole d’espoir et de solidarité. Un drapeau orange et noir, pour rassembler le monde et soutenir les réfugiés. Parce qu’ils existent. Ils sont des millions. Et ils comptent. Tant que la crise persistera, nous serons à leurs côtés.
Comment offrir un soutien concret aux réfugiés ?
▶ Contactez les représentants associatifs locaux pour en savoir plus sur la manière dont vous pouvez participer aux services locaux d’aide aux réfugiés ;
▶ Préparez un kit d’accueil rempli d’articles de toilette, de collations, d’articles scolaires et quelques articles amusants (jouet, peluche, etc.) et remettez le sac à un réfugié ou à une personne récemment arrivée dans votre église, votre école ou votre communauté ;
▶ Organisez une collecte de dons pour recueillir des articles tels que des vêtements neufs ou en bon état, des livres, des jouets ou des meubles qui peuvent être donnés pour aider les réfugiés ;
▶ Récoltez des fonds pour soutenir les programmes d’aide aux réfugiés d’ADRA tant dans leur pays d’origine qu’en Belgique.
Des réfugiés de quatre continents ont témoigné de leur expérience auprès d’ADRA.
Avec leurs propres mots, empreints de leurs expériences, de leurs pensées et de leurs émotions qui nous relient dans notre humanité. Dans cette vidéo, ils nous parlent de leur parcours de réfugiés: comment ils ont été contraints de tout quitter et comment ils ont construit une nouvelle vie dans leur pays d’accueil.
UNE VIE = UNE VIE ?
La crise en Ukraine a fait émerger un formidable élan de solidarité à travers toute l’Europe. En Belgique, ce fut une fierté pour nous de voir des centaines de volontaires mobilisés, des familles ouvrant leurs portes et des églises mettant leurs infrastructures à disposition. Cette générosité et cette bienveillance en faveur des Ukrainiens a pourtant mis en lumière une autre réalité: la différence de traitement entre les réfugiés.
Il nous suffit de constater comment les réfugiés en provenance du continent africain sont traités sur notre territoire. Nous en sommes témoins chaque jour dans nos différentes actions venant en aide aux réfugiés du monde entier. Il y a malheureusement « deux poids, deux mesure ». Pourtant, beaucoup de réfugiés en provenance des pays d’Afrique ou d’Asie fuient aussi des guerres sanglantes: Yémen, Somalie, Erythrée, etc. qui ont fait (et font encore) des milliers voire des centaines de milliers de morts. Ajoutons également les épisodes de famine et les conséquences du changement climatique qui touchent violemment ces pays et provoquent des situations humanitaires dramatiques.
La différence de traitement serait-elle liée à la culture, à la religion, ou à la couleur de peau ? Si c’est le cas, nous sommes dans une situation de discrimination allant en contradiction totale avec nos valeurs chrétiennes et humanistes et plus généralement avec nos principes démocratiques. Au sein d’ADRA, nous considérons qu’une aide désintéressée, pour tous, sans distinction de race, de couleur ou de religion, est le fondement même de notre action, le témoignage absolu d’un amour inconditionnel envers l’autre. Au-delà de nos actions et de nos projets, nous souhaitons aussi amener nos contemporains et nos soutiens à réfléchir à la thématique de la migration et aux droits fondamentaux de tous les êtres humains.
Hors de l’Eden
Comment les pressions environnementales forcent les gens à quitter un endroit pour aller dans un autre ?
Imaginez que vous habitiez près de la côte et que le niveau de la mer monte, ou près d’un volcan qui entre en éruption, ou que vos cultures et votre bétail meurent parce qu’il n’a pas plu depuis des années, ou qu’il fait si chaud que les forêts sont en feu, ou qu’un tremblement de terre ou un glissement de terrain vient de détruire votre maison et qu’un tsunami est en route, ou qu’il a tellement plu que tout le quartier est sous eau. Il est clair que vous allez partir ailleurs – avec vos proches et tout ce que vous pouvez transporter – vers un endroit plus sûr, quelle que soit la distance à parcourir ou le temps que cela prendra.
En 2001, l’écologiste britannique Norman Myers a expliqué comment les réfugiés environnementaux allaient devenir « le phénomène mondial croissant du 21ème siècle ». Il a décrit le nombre croissant de personnes sur notre planète qui « ne peuvent plus assurer leur subsistance dans leur pays d’origine en raison de la sécheresse, de l’érosion des sols, de la désertification, de la déforestation, de la famine et d’autres problèmes environnementaux, ainsi que des problèmes connexes liés à la pression démographique et à la grande pauvreté. Dans leur désespoir, ces personnes estiment qu’elles n’ont pas d’autre choix que de chercher refuge ailleurs, même si la tentative est hasardeuse ».
Si certains ont été déplacés à l’intérieur du pays, la plupart ont abandonné leur patrie sans grand espoir de retour. En 1995, le nombre de ces réfugiés environnementaux a commencé à dépasser celui des réfugiés traditionnels, c’est-à-dire ceux qui fuient l’oppression politique, les persécutions religieuses ou les troubles ethniques. Myers a prédit que le nombre de réfugiés environnementaux n’augmenterait pas seulement à mesure que de plus en plus de personnes appauvries exerceraient une pression sur leurs écosystèmes surchargés, mais qu’il exploserait lorsque l’impact du réchauffement climatique se ferait sentir, avec la montée du niveau des mers, les inondations côtières, les perturbations des systèmes pluviométriques et les sécheresses croissantes d’une « gravité et d’une durée inégalées ».
L’Organisation des Nations Unies (ONU) définit les réfugiés traditionnels comme ceux qui franchissent les frontières internationales pour échapper à la guerre, à la violence ou à un conflit. Elle décrit les « réfugiés environnementaux » comme ceux qui fuient les catastrophes naturelles et les « réfugiés climatiques » comme ceux qui quittent leur foyer en raison du réchauffement de la planète et du changement climatique.
Il y a trente ans, Sadako Ogata, de la Commission des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), a averti que « la relation entre les réfugiés et l’environnement avait été longtemps négligée ». Dix ans plus tard, l’Agence pour les réfugiés du HCR admettait que « peu de choses avaient changé… si ce n’est qu’il y avait deux fois plus de réfugiés… et que le niveau de destruction de l’environnement s’était accéléré ».
Dix ans plus tard, les effets catastrophiques des catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les tsunamis associés, les inondations, les glissements de terrain, les incendies de forêt, les sécheresses et les éruptions volcaniques, ainsi que l’impact irréfutable du changement climatique, obligent encore plus de personnes à abandonner leur foyer et leurs moyens de subsistance pour devenir des « réfugiés environnementaux ». Si l’on y ajoute les conséquences écologiques de l’accélération des conflits internes et des guerres, on comprend pourquoi la Croix-Rouge internationale a récemment indiqué qu’il y avait aujourd’hui plus de réfugiés environnementaux que de réfugiés politiques.
Le changement climatique agit comme un multiplicateur de menaces en ayant un impact sur l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, ce qui, à son tour, aggrave les conflits géopolitiques et crée des vagues de déplacement encore plus importantes. La désertification, l’élévation du niveau des mers, la saturation des systèmes d’assainissement et la pollution ou la rareté de l’eau poussent tout simplement davantage de personnes à migrer, obligeant la communauté internationale à faire face à l’immense pression environnementale qui s’ensuit sur les lieux où elles s’installent, y compris dans la plupart des camps de réfugiés.
En 2022, 108 millions de personnes dans le monde avaient été déplacées de force en raison de « persécutions, conflits, violences, violations des droits de l’homme et événements perturbant gravement l’ordre public », et d’ici à la fin de 2024, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés s’attend à ce que 22 millions de personnes supplémentaires soient déplacées de force ou apatrides. L’Institut international pour l’économie et la paix se fait toutefois l’écho des prédictions de Norman Myers en prévoyant plus de 1,2 milliard de personnes déplacées dans le monde d’ici à 2050, uniquement en raison du changement climatique et des catastrophes naturelles, 2,8 milliards de personnes résidant encore dans des pays confrontés à de graves menaces écologiques.
Alors qu’aucune région de notre planète ne semble épargnée par les problèmes liés aux déplacements et aux migrations, la plupart des pays les plus touchés sont ceux qui émettent le moins de carbone, ce qui signifie qu’environ 60 % des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays vivent aujourd’hui dans les régions les plus vulnérables au changement climatique.
Toutefois, les réfugiés environnementaux et climatiques ne sont pas encore légalement protégés par la convention de 1951 sur les réfugiés, à moins qu’il ne soit prouvé que le risque de guerre, de violence ou de persécution a été accru par des causes environnementales. Par exemple, des personnes ont récemment fui le Cameroun pour se réfugier au Tchad voisin afin d’échapper aux hostilités entre agriculteurs et pêcheurs déclenchées par la diminution de l’approvisionnement en eau liée au changement de température.
Bien que la Bible n’utilise pas le terme « réfugié », elle a beaucoup à dire sur les personnes appelées « étrangers », « séjournants » ou « exilés ». L’histoire biblique d’Israël est essentiellement une histoire d’immigration et de réfugiés, de nombreux personnages principaux ayant été contraints d’émigrer en raison de la famine. Des gens comme Abraham et Sarah, Isaac et Rebekah, Jacob et sa famille, Naomi, seraient tous considérés aujourd’hui comme des réfugiés environnementaux. L’Écriture nous rappelle à plusieurs reprises que les expériences des Israélites en Égypte et ailleurs devraient nous servir de motivation pour traiter ceux qui se trouvent dans des circonstances similaires aujourd’hui. L’étranger qui réside doit être traité comme le natif, aimez-le comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers en Égypte.
À propos de l’auteur
La passion et l’intérêt de David Wright pour le monde naturel existaient bien avant que les questions environnementales ne suscitent l’intérêt du grand public. Des centaines d’enfants, d’adolescents et de jeunes dans les écoles et les clubs parascolaires ont bénéficié de sa compréhension de la géographie et de la biologie naturelle. Aujourd’hui à la retraite, il vit dans le Devon, au Royaume-Uni.
Quizz
Êtes-vous prêt à tester vos connaissances sur
la migration ?
Nous avons tous notre avis sur la question migratoire. Mais au fond, que savons-nous réellement sur cette crise ? Connaissons-nous les chiffres réels ? Avons-nous une idée d’où viennent les réfugiés ? Des raisons pour lesquelles ils ont fui ? Ou de l’impact réel qu’ils ont sur notre économie ?
En ce qui nous concerne, lorsque nous avons commencé à travailler sur le terrain au contact des migrants, nous nous sommes rendu compte que nous avions une connaissance limitée, voire incorrecte de la situation.
Nous avions donc envie de vous mettre au défi pour que, vous aussi, puissiez évaluer votre connaissance sur cette question majeure qui divise notre société.
1/ Un migrant, un demandeur d’asile, un réfugiés, sont des synonymes pour « sans papier » :
a) Vrai
b) Faux
2/ Qu’est-ce que la procédure « Dublin », l’un des fondements du système de la migration en Europe ?
a) La possibilité pour le migrant de faire appel à un regroupement familial
b) Une demande accélérée d’octroi d’un titre de séjour pour raison de santé
c) Le renvoi d’un demandeur d’asile vers son pays d’entrée dans l’Union Européenne
3/ Qu’est-ce qu’un trans-migrant ?
a) Un migrant dont la demande d’asile a été refusée et qui est contraint de quitter le territoire
b) Un migrant en attente de son visa humanitaire
c) Un migrant en transit qui ne souhaite pas faire de demande d’asile et tente d’atteindre une autre destination
4/ Quelle est la proportion de réfugiés arrivés en Belgique en 2018 ?
a) 1 demandeur d’asile pour 1.000 habitants
b) 4, 5 demandeurs d’asile pour 1.000 habitants
c) Plus de 10 pour 1.000 habitants
5/ Combien de personnes sont arrivées en Europe de façon irrégulière en 2018 ?
a) 186.768 personnes
b) 378.894 personnes
c) 678.876 personnes
6/ Combien de personnes sont décédées ou portées disparues en méditerranée en 2018 ?
a) 2.262 personnes
b) 3.116 personnes
c) 4.819 personnes
7/ Quelle est l’origine principale des migrants en Europe ?
a) Syrie
b) Sud Soudan et Érythrée
c) Turquie
8/ Quelle est la raison principale de leur arrivée en Europe ?
a) Ils fuient une situation dangereuse ou difficile dans leur pays d’origine
b) Nos frites et notre chocolat bien entendu !
c) Ils viennent parce qu’ils pensent trouver du travail plus facilement
9/ Les réfugiés représentent une charge économique :
a) Oui et très importante
b) A court terme seulement
c) Non ils ne coûtent pas plus cher que nos SDF
10/ À quelles aides a droit un demandeur d’asile ?
a) Le CPAS comme tous les Belges dans le besoin
b) Une aide matérielle fournie par l’êtat
c) Rien, ils survivent grâce à la solidarité des citoyens (hébergeurs, chauffeurs, frigos solidaires…)
11/ Comment vont s’intégrer ces personnes ?
a) Grâce aux citoyens qui organisent des cours de français et les aident dans leurs démarches
b) Via un parcours d’intégration
c) Probablement mal, elles ne parlent pas la langue, n’ont pas de diplôme et viennent profiter du système
12/ À terme, quel serait l’impact de cette migration sur le marché du travail ?
a) Positive, les migrants prendront des postes peu gratifiants que les Belges ne souhaitent pas/plus faire
b) Négative et le chômage va encore augmenter
c) Nulle ils ne seront pas inscrits dans les statistiques donc on ne pourra jamais évaluer l’impact
Réponses au quizz
1/ Faux.
Un migrant est une personne qui quitte son pays pour aller vivre sur un autre territoire pour de multiples raisons…
Un demandeur d’asile est une personne qui a quitté son pays en quête de protection internationale et qui a introduit une demande d’asile.
Un réfugié est une personne qui satisfait aux critères définis par la Convention de Genève c’est-à-dire : « une personne qui a fui son pays craignant avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».
Un sans-papier est une personne en situation irrégulière qui ne possède pas ou plus les documents requis pour séjourner sur le territoire.
2/ c) le renvoi d’un demandeur d’asile vers son pays d’entrée dans l’Union Européenne.
Depuis 2013, l’accord Dublin III stipule que tout migrant doit demander l’asile dans le premier pays de l’Union européenne dans lequel il est arrivé. Par exemple, un réfugié entré sur le territoire européen par l’Italie, et ayant continué sa route jusqu’en Belgique, ne peut demander l’asile en Belgique. S’il enregistre sa demande en Belgique, il sera automatiquement envoyé en Italie (pays d’entrée), afin qu’elle traite sa demande d’asile. C’est ce qu’on appelle un « dubliné ».
3/ b) un migrant en transit qui ne souhaite pas faire de demande d’asile et tente d’atteindre une autre destination.
En Belgique, les migrants ne demandent pas (ou peu) l’asile pour 2 raisons principales :
1) tout d’abord à cause du risque d’être dubliné (voir question précédente)
2) beaucoup ont le souhait de rejoindre l’Angleterre. Car en Angleterre le taux de chômage est à peine de 5%, l’anglais est une langue que maîtrisent un peu les migrants, mais aussi et surtout, il n’existe pas de carte d’identité au Royaume-Uni, ce qui complique passablement les contrôles. De nombreux migrants arriveraient ainsi en Angleterre dans l’espoir d’y travailler au noir.
4/ a) 1 demandeur d’asile pour 1.000 habitants.
23.443 demandes d’asile en Belgique : 11.562 accordées.
5/ b) 186.768 personnes sont arrivées de façon irrégulière en Europe en 2018.
Il s’agit ici des nouvelles arrivées. Au total en 2018, l’Europe a enregistré 650.000 demandes d’asile et 538.000 demandeurs ont obtenu une protection (statut de réfugié ou décision provisoire). L’Europe compte en tout 512.600.000 d’habitants. Nous sommes donc sur un ratio européen de 1,05 demandeur d’asile par 1.000 habitants.
6/ a) En 2018 on dénombrait 2.262 décès ou disparitions en méditerranée, soit 6 personnes par jour.
Ces chiffres sont probablement très en dessous de la réalité étant donné qu’il ne s’agit là que des corps repêchés en mer, ou des personnes ayant été déclarées disparues à l’OIM (Organisation International pour les Migrations). Depuis la crise de 2015, on estime à 13.864 le nombre de migrants noyés en méditerranée.
7/ + 8/ a) Les migrants arrivant en Europe viennent d’abord de Syrie, puis d’Afghanistan et enfin du Sud Soudan. Certes, nos frites et notre chocolat sont fantastiques, mais malheureusement les raisons de cet exil sont bien entendu liées à des conditions de vies désastreuses.
DE 2013 À 2018
- 383.000 morts
- 12 millionns de personnes déplacées
- 110 travailleurs humanitaires tués
EN 2018
38.044 civils tués dans les combats
dont 927 enfants
65 attaques suicides
7.362 frappes aériennes
DE 2011 À 2018
- 500.000 morts
- 75.000 personnes dispaues dans les prisons
- 17.000 tortués à mort
- 25% de la population a fui le pays
9/ b) à court terme, probablement mais, à moyen terme, ils seraient bénéfiques à l’économie.
L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) a récemment estimé que l’impact de l’immigration sur les finances de l’État belge était positif : 0,5% du PIB. Quant à l’arrivée en 2015 de nombreux réfugiés, la Banque Nationale de Belgique a estimé qu’elle devrait générer, d’ici 2020, autant de revenus qu’elle aura entrainé de dépenses. Par ailleurs, l’évolution démographique et le vieillissement de la population en Europe rendent l’immigration bénéfique pour garantir la survie des systèmes de sécurité sociale, et en particulier des systèmes de pensions.
10/ c) Une aide matérielle : hébergement, nourriture, accompagnement et 7,40€/semaine.
Après une demande d’asile, la personne a droit à une aide matérielle à savoir l’hébergement, la nourriture et l’accompagnement dans ses démarches. Elle reçoit également 7,40€ par semaine pour ses autres besoins. Les personnes en séjour irrégulier (comme les transmigrants) n’ont aucun droit, sauf à l’aide médicale d’urgence. Ces derniers sont entièrement dépendants des associations et des citoyens solidaires.
11/ c) via un parcours d’intégration.
Depuis 2018, les personnes en situation de régularisation sont obligées de suivre un parcours d’intégration comprenant des cours de français ou néerlandais, de citoyenneté et un soutien pour leur insertion socio-professionnelle.
12/ a) Positive, les migrants prendront des postes délaissés par la population belge.
On pourrait penser que, à demande de travail inchangée, l’arrivée des migrants impliquerait une diminution de l’emploi des natifs, diminution d’autant plus forte que les migrants sont une main-d’œuvre moins onéreuse que celle des natifs. Toutefois, ce raisonnement est erroné pour deux raisons :
1) l’immigration augmente la consommation globale ; elle engendre donc une hausse de la demande de travail.
2) les migrants n’ont pas les mêmes caractéristiques que les belges en termes d’éducation, d’âge/expérience, de spécialisation professionnelle ; natifs et migrants ne sont donc pas interchangeables aux yeux des employeurs.
Voir ces hommes, ces femmes, ces enfants, exilés dans les rues vous touche ?
Avec RÉFUGIÉS en communication